Je me souviens des grands rideaux noirs qui trônaient sur le pas des portes dans les années 60 ou 70 .... Cela m'impressionnait. Ce n'était pas tellement le tissu imposant ou le cahier de condoléances qui me troublaient ... Mais le fait de savoir que dans la maison, le mort était enfermé et serré dans son cercueil ...
Je saisis peu à eu la gravité de la disparition des obsèques et des longues cérémonies. Même de cela on est devenu incapable ! L'absence me semble encore plus redoutable qu'autrefois. Le recueillement impossible, la communion brisée. Seul retentit à tout va le sigle RIP que j'exècre ...
" Il réarrangea les chaises autour de la table de droite. Il en laissa trois et retira les autres. Il déballa sa grosse mallette et se mit à étaler des papiers et des blocs-notes sur tout le plateau, comme si cela faisait des heures qu'il bûchait. " - L'allée du sycomore - John GRISHAM
C'est simple ! On choisit un incipit. On ferme les yeux quelques secondes. On pense à ce qu'on a envie de dire illico. On l'écrit en commentaire. Une autre personne prendra la suite ... ou la fuite ! Çà peut être une simple pensée ou un texte plus long ; c'est comme on le souhaite. J'espère que ce sera un vrai moment d'écriture partagée ... En attendant, je vous laisse cliquer sur le lien de bienvenue rose !
" Elle s'empourpra de nouveau, cette fois-ci jusqu'à la racine des cheveux. Apaisante, elle s'avança vers lui : "Louis, enfin, raisonne-toi ! Tu as dit que tu n'avais rien oublié. Mais n'oublie pas que je suis une vieille femme. Avec des cheveux gris, on n'a plus rien à souhaiter, on n'a plus rien à donner. Je t'en prie, laisse le passé où il est." " - Le voyage dans le passé - Stefan ZWEIG
" Ma mère renversait la tête vers les nuées, comme si elle eût attendu qu'un vol d'enfants ailés s'abattît. Au bout d'un moment, elle jetait le même cri, puis se lassait d'interroger le ciel, cassait de l'ongle le grelot sec d'un pavot, grattait un rosier emperlé de pucerons verts, cachait dans sa poche les premières noix, hochait le front en songeant aux enfants disparus et rentrait. " - La maison de Claudine - COLETTE
Je me souviens des grands rideaux noirs qui trônaient sur le pas des portes dans les années 60 ou 70 ....
RépondreSupprimerCela m'impressionnait.
Ce n'était pas tellement le tissu imposant ou le cahier de condoléances qui me troublaient ...
Mais le fait de savoir que dans la maison, le mort était enfermé et serré dans son cercueil ...
J'entendais les adultes prononcer à voix basse le mot " corbillard" et je trouvais ça solennel comme un secret ...
SupprimerJe saisis peu à eu la gravité de la disparition des obsèques et des longues cérémonies.
SupprimerMême de cela on est devenu incapable !
L'absence me semble encore plus redoutable qu'autrefois.
Le recueillement impossible, la communion brisée.
Seul retentit à tout va le sigle RIP que j'exècre ...