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" Il réarrangea les chaises autour de la table de droite. Il en laissa trois et retira les autres. Il déballa sa grosse mallette et se mit à étaler des papiers et des blocs-notes sur tout le plateau, comme si cela faisait des heures qu'il bûchait. "
- L'allée du sycomore - John GRISHAM
Qui sait ?
RépondreSupprimerEtre envahi de paperasses allait peut-être faire revenir son inspiration qui était en berne depuis un mois.
Son éditeur allait sonner d'un Instant à l'autre. Ce n'était pas le moment d'apparaître comme un dilettante, ce qu'il était en réalité. Avec son nom de groin, il avait beau être un auteur à succès, il craignait à tout moment que soit découvert la supercherie.
RépondreSupprimerQui aurait cru que tous ses livres, qui se vendaient par millions, étaient imaginés par un robot grâce à l'intelligence artificielle ?
Tout à coup il se fit pitié ; oui, c'est cela ; un sentiment de pitié l'envahit et il ne se sentit pas capable de continuer à mentir de la sorte.
RépondreSupprimerMais que faire ? Partir ou rester ?
Il se donna quelques minutes de réflexion en ouvrant les vitres de la salle pour que l'air frais accompagne ses interrogations.
Cependant, il ne tarda pas à reprendre contenance et éliminer de sa pensée le sentiment de pitié qui n'était pas digne du grand auteur qu'il était.
RépondreSupprimerEt puis, le mensonge, n'était-il pas la seconde nature de l'écrivain ?
Alors certes, il allait révéler. Il ferait ainsi un pas de plus.
Il parlerait du robot à son éditeur.
Mais, orgueil suprême, il déclarerait qu'il est l'auteur de l'algorithme qui le fait fonctionner.
Ne jamais se laisser décontenancer , jamais, jamais ...
RépondreSupprimerIl riait dans sa barbe lorsque la sonnette retentit .
Jean-Pierre Tombal, dirigeait d'une main coupante, « les éditions de l'échafaud » et il se targuait que sa maison soit née sous la révolution française.
RépondreSupprimerIl ne choisissait que des auteurs prometteurs, les autres passaient rapidement sous le couperet de son comité de lecture qu'il présidait et dont il était l'unique membre.
C'est dire si cet éditeur avait ses têtes !
Ce jour là un jeune homme, nommé Rodolphe eut l'audace de venir lui apporter son manuscrit en mains propres ...
RépondreSupprimerSa mère l'avait prénommé ainsi en raison de la passion qu'elle éprouvait pour l'œuvre de Flaubert. Élevé dans ce milieu littéraire, Rodolphe avait commis un long roman dont il espérait qu'il marque à jamais le XXIe siècle.
RépondreSupprimerJean Pierre regarda Rodolphe d'un air attendri ; il savait qu'il avait déjà vu ce jeune homme dans un repas de famille ; il posa son index sur le front, scruta l'horizon pour se rafraîchir la mémoire et accueillit le jeune avec ces mots :
RépondreSupprimer- Merci pour votre manuscrit sera lu dans les plus brefs délais. Mais au fait, est-il autobiographique ?
— Il est surtout bio, répliqua Rodolphe, je n'ai mis que de bons produits à l'intérieur. Graphique ? : Il pourrait l'être si vous trouvez un bon illustrateur. Quant à auto,, c'est clair, j'y ai mis l'essence de ma vie.
RépondreSupprimerÀ cet instant, Jean-Pierre se demanda si l'humour supposé de cet homme était à la hauteur de l'auteur.
Jean-Pierre voulut poursuive sur le ton de l'humour mais le téléphone retentit et interrompit la conversation . Rodolphe, soudain très à l'aise, s" assis en face du grand bureau et attrapa un feuillet pendant que Jean-Pierre hochait la tête en marmonnant dans le combiné des "oui" et des "non" sans que son visage laisse présager ni joie ni agacement ...
RépondreSupprimerC'est curieux se dit Rodolphe déçu, lui qui pensait les éditeurs plein d'emphase !
Il réarrangea les chaises autour de la table de droite. Il en laissa trois et retira les autres. Il déballa sa grosse mallette et se mit à étaler des papiers et des blocs-notes sur tout le plateau, comme si cela faisait des heures qu'il bûchait. "
RépondreSupprimer....
Tout au moins, on avait l’impression de cela, Mais en réalité s’il avait poussé les chaises dans un coin, c’était pour pouvoir mieux faire des exercices de gym, chose qu’il avait entrepris depuis un mois, en compagnie de sa chère et tendre
Et lorsqu’ils avaient bien soufflé/respiré-fermé les fessiers-étirés leurs muscles, son épouse avait le pensum final de mettre de l’ordre dans la paperasse qu’il avait étalée.